La vie d’expat à la maison m’a permis d’être plus attentive à mes enfants. Je connaissais à présent leurs moindres frustrations, je partageais leurs joies et leurs moments de découragements. Je me reconnaissais dans leurs difficultés à gérer leurs émotions, dans leur manque de confiance, dans leurs erreurs de communication. J’avais envie de les aider mais je me sentais moi aussi encore en période d’apprentissage ! Voici 3 compétences selon moi indispensables à transmettre à nos enfants et des pistes pour les aider même si, comme moi, vous apprenez en même temps qu’eux !
L’intelligence émotionnelle, c’est la capacité à reconnaitre ses propres émotions, celles des autres et composer avec. Or, pour pouvoir reconnaître une émotion, il faut d’abord pouvoir la vivre ! Le cercle familial est l’endroit où les enfants peuvent vivre leurs émotions et acquérir cette compétence. Si je les empêche de vivre leurs émotions, si je leur dis que « ce n’est rien » quand ils ont peur ou « ce n’est pas grave » lorsqu’ils sont tristes, je ne les aide pas à mettre des mots sur ce qu’ils ressentent pourtant très nettement dans leur corps. Ils risquent de perdre le contact avec leurs émotions et de vivre, comme beaucoup d’adultes, dans un brouillard où on ne sent pas bien sans savoir ce que l’on a.
Si l’enfant n’est pas autorisé à vivre son émotion, il n’apprend pas non plus à la gérer. A force de vouloir étouffer toute émotion à l’intérieur de soi, on finit par exploser comme une cocote minute (c’est mon cas !) ou ne plus rien ressentir du tout et déprimer. Parce que s’autoriser à vivre des émotions désagréables comme la peur, la colère ou la tristesse nous fait nous sentir vivant, nous rend plus humain et permet d’apprécier d’autant plus le vécu des émotions agréables comme la joie, la paix ou l’amour.
Alors plutôt que de dire « calme toi » quand votre enfant pique une crise. Dites-lui : « je vois que tu es en colère ». Il se peut que, reconnu dans ce qu’il vit, l’enfant passe très vite à autre chose !
On le sait, avoir une mauvaise estime de soi, se dévaloriser sans cesse, ne permet pas d’être au top de ses capacités. Avec des phrases comme « Je suis nul » ou « je n’y arriverai pas », il est fort probable que mon enfant rate effectivement son test de maths. Si, au contraire, il se dit qu’il « a toutes les ressources en lui », ou qu’« il a compris tous les exercices faits en cours », il abordera le test de manière plus détendue, augmentant ses chances de réussite. Vous pouvez aider votre enfant à se construire des phrases positives en lesquelles il croit, à se répéter à chaque fois qu’une pensée négative arrive.
J’ai longtemps cru que l’anticipation et la prise en charge des besoins de mes enfants faisait partie de mon travail de maman. Je traduisais toutes leurs plaintes par un besoin à satisfaire: Un « Je ne sais pas comment je vais rentrer de chez mon copain » me faisait tout arrêter pour regarder le trajet en bus et fournir des tickets. Le « J’ai mal à la tête » me précipitait sur la trousse à pharmacie. J’entendais « J’ai peur de rater mon contrôle » et je faisais réciter tout le cours d’histoire pendant une heure… Jusqu’au jour où ce que je me suis rendue compte que je ne supportais plus aucune plainte de la part de mes enfants. Je traduisais leurs plaintes en besoins et je croyais entendre la demande non formulée derrière le besoin ! Non seulement je ne les aidais pas à grandir et à se responsabiliser mais je m’épuisais aussi. Apprendre moi à ne plus anticiper leur besoin leur ont permis d’apprendre eux à le formuler. Mon fils peut maintenant me dire : « T’es disponible ? j’ai besoin d’aide » et ma fille: « Je suis triste, j’ai besoin de parler».
Et vous, quelle compétence souhaitez vous apprendre à vos enfants ?
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Je suis Juliette Potin, coach professionnelle depuis 2018. J'ai vécu plusieurs années à l'étranger,notamment aux Etats-Unis où je me retrouve à la maison après 15 ans de postes à responsabilité dans l'industrie. L'expérience de ne plus pouvoir me définir par mon statut social est déstabilisante, celle d'avoir du temps devant moi : vertigineuse! Petit à petit, en me reconnectant à moi-même et à mes aspirations, je me suis autorisée à me ré-inventer. Aujourd'hui de retour en France, j'accompagne les personnes qui ont un temps mis leur carrière entre parenthèses, à reprendre confiance, révéler leurs talents et suivre leurs élans pour (re)trouver une activité pro alignée avec qui elles sont.
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