« Ça s’est bien passé aujourd’hui ? Et la fameuse dictée ? tu as fait des fautes ? » Tout en conduisant, j’interroge distraitement mon plus jeune fils au sujet de sa journée d’école.
« Evidemment que j’ai fait des fautes »
« Ah ? » Sa réponse inattendue capte immédiatement mon attention et je croise son regard dans le rétroviseur intérieur.
« Ben oui, c’est normal de faire des fautes. C’est comme ça qu’on apprend ! »« Effectivement ! » Je suis scotchée par son aplomb et la sagesse de son message, probablement hérité de ses premières années de scolarité à l’école américaine. Il se donne totalement le droit à l’erreur.
Dis comme ça, ça paraît tellement évident ! C’est lorsqu’on réalise qu’on a fait une erreur qu’on apprend le mieux. C’est en s’entendant prononcer un mot pour un autre qu’on assimile une nouvelle langue. En se trompant de chemin qu’on découvre une nouvelle ville, et en faisant des mauvais choix qu’on précise ce que l’on veut.
Pour être franche, je ne me souvenais pas de la dernière fois que j’avais fait une erreur. Quand je dis « erreur », je pense à une action que j’aurai délibérément faite en pensant qu’elle était juste et adaptée pour moi et qu’elle s’avérait inadaptée, improductive ou finalement mauvaise.
Soit c’était une bonne nouvelle, preuve de ma résilience à ne pas voir les échecs mais à plutôt me concentrer sur les bonnes notes.
Soit c’était le signe que je n’essayais pas assez de nouvelles choses, et que donc je ne pouvais pas me tromper.
A partir de ce moment-là, j’ai décidé de faire plus d’erreurs. Délibérément. Mon indicateur d’apprentissage et d’évolution devenait mon nombre d’erreurs. Chaque déconvenue me prouvait que j’avais tenté quelque chose. Que j’avais progressé, que j’avais appris. Je me suis mise à oser plus. Echouer n’était plus un problème puisque c’était mon indicateur de réussite. Me réjouir d’un faux-pas m’aidait aussi à mettre l’accent sur ce que je pouvais en retirer de positif plutôt que de vite passer à autre chose. Personne ne vient à mon atelier : super, une erreur ! J’ai mal dû expliquer le contenu, je vais progresser sur ce point. Une collaboration qui ne marche pas. Chouette ! une nouvelle erreur ! Et l’occasion pour moi de mieux préciser mes attentes.
Je n’ai jamais avancé aussi vite, je n’ai jamais autant appris que depuis que je me suis délibérément donné non seulement le droit à l’erreur mais le devoir à l’erreur !
Et vous ? Est-ce que la peur de faire des erreurs vous empêche d’essayer de nouvelles choses ?
Voyez-vous vos erreurs comme autant d’opportunités d’apprendre et d’avancer ?
PS: J’accompagne les expats et anciens expats à faire de leur situation d’inconfort une opportunité de se ré-inventer. Si vous souhaitez transformer votre peur d’avancer en moteur de réussite, contactez-moi.
Juliette Potin a vécu plusieurs années à l'étranger, en Italie, Turquie et plus récemment aux Etats-Unis où elle se retrouve à la maison après 15 ans de postes à responsabilité dans l'industrie. L'expérience de ne plus pouvoir se définir par son statut social est déstabilisante, celle d'avoir du temps devant soi : vertigineuse! Petit à petit, en se reconnectant à elle-même et à ses aspirations, elle s'autorise à se ré-inventer. Aujourd'hui, elle accompagne les expatriés dans cette quête d'eux-mêmes, formidable opportunité d'un nouveau départ.
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