La dévalorisation, ma pire ennemie

Ma 2e leçon du séminaire de Tony Robbins

Un jeudi soir, aux alentours de 23h, seule dans les rues de Londres. Je viens de faire un truc incroyable : marcher sur le feu ! Vu l’heure de décalage avec la France, Il est trop tard pour partager ma fierté et ma joie avec un proche au téléphone. Pendant les 20 minutes de marche qui me ramènent à mon hôtel, je me laisse envahir par le doute. Est-ce que je ne sens pas mes pieds chauffer ? 

Ne dit-on pas que les brûlures profondes ne sont pas douloureuses parce que les terminaisons nerveuses sont endommagées ? Est-ce que je ne devrais pas faire demi-tour et demander un avis médical ? Vais-je faire partie des 2% de personnes qui se blessent dans ce type d’évènement parce que leur préparation mentale n’était pas optimale ? Je me vois déjà, incapable de marcher, passant le reste du séminaire à l’hôpital, rentrant chez moi, honteuse, risée de ma famille pour avoir été aussi imprudente.

J’essaie de me rassurer : J’ai sauté et piétiné toute la journée. C’est normal que mes pieds soient fatigués. J’ai jeté un œil à mes plantes de pied en remettant mes chaussures après la traversée des braises, il n’y avait rien, pas un point sensible, pas une cloque.

La raison prend le dessus mais d’autres pensées dévalorisantes prennent le relais

Ce que j’ai fait n’est pas si extraordinaire puisque presque 12 000 autres personnes l’ont fait ce soir-là. Des millions d’autres humains l’expérimentent partout dans le monde depuis des millénaires. La science a une explication rationnelle, du fait de la faible conductivité des braises. Pas de quoi jouer la superwoman !

Je suis maintenant furieuse contre moi-même : comment puis-je avoir de telles pensées dévalorisantes après ce que j’ai accompli ? Comment ne pas être fière d’être arrivée devant les braises sans aucune peur et hésitation pour m’élancer ? Si je ne reconnais pas mon courage et ma détermination aujourd’hui, comment ne pas me décourager d’avance pour tout ce qu’il me reste encore à accomplir ?

En arrivant à l’hôtel et en enlevant mes chaussures pour confirmer que mes pieds sont indemnes, je réalise que ma plus grande leçon du jour est que je dois apprendre à célébrer mes succès. Combien de fois ai-je entrepris des choses qui me semblaient impossibles et, une fois accomplis, les ai minimisés, me laissant vide et sans énergie, coupable de ne pas avoir envie de continuer ? Je décide ce soir-là que je serai dorénavant ma première fan et célèbrerai tous mes prochains succès, petits ou grands. Je poste alors la photo de mes pieds à mes copines, famille et réseau Facebook et m’endort remplie de fierté ! 

Et vous, avez-vous tendance à vous dévaloriser? Que pensez-vous de mieux célébrer vos succès?

PS : Si vous avez raté mon article sur la marche sur le feu et ma première leçon du séminaire de Tony Robbins, c’est ici :