Tous les jours, notre cerveau utilise les connections neurologiques qu’il a créées et les active sans qu’on ait besoin d’y penser. Tous ces gestes, ces apprentissages qui se sont imprimés en nous à force d’être répétés : appuyer sur la fonction snooze du réveil, finir sa douche par un jet d’eau froide, allumer la radio, presser une orange, se laver les dents, fermer la porte à clés, saluer la voisine, prendre le volant. J’ai parfois l’impression de me « réveiller » dans ma voiture en réalisant que j’étais jusque-là en mode pilote automatique ! Nos réactions émotionnelles aussi se déclenchent en référence à une ou plusieurs expériences passées : un enfant pousse un soupir en s’asseyant à la table du dîner et je sens monter en moi de la colère, pensant, par habitude, que le menu ne lui convient pas. On est finalement complètement prévisibles !
Vivre à l’étranger, perdre sa routine, c’est totalement déstabilisant. Le cerveau doit créer de nouvelles connections et c’est épuisant !
Mais comme on est moins en mode automatique, on vit plus en conscience, de soi et des autres. On peut voir nos enfants ou notre conjoint sous un nouveau jour. On peut se découvrir une nouvelle passion.
On peut aussi être tenté de vite retrouver une routine. C’est finalement assez confortable de naviguer dans des eaux connues. Même si ce n’est pas forcément l’idéal, c’est familier donc c’est rassurant.
Vivre à l’étranger m’a personnellement mise devant un choix, que j’avais eu chaque jour de ma vie mais qui m’apparaissait maintenant beaucoup plus clairement : est-ce que je veux continuer à être la personne que j’ai toujours été, ou est-ce que je veux prendre du recul par rapport à mes réactions au quart de tour ? Est-ce que je me recrée une routine ici en attendant de retourner dans ma routine française, ou est-ce que je décide de m’ouvrir à d’autres possibilités ?
Et vous ? êtes-vous aussi souvent en mode automatique ?
Juliette Potin a vécu plusieurs années à l'étranger, en Italie, Turquie et plus récemment aux Etats-Unis où elle se retrouve à la maison après 15 ans de postes à responsabilité dans l'industrie. L'expérience de ne plus pouvoir se définir par son statut social est déstabilisante, celle d'avoir du temps devant soi : vertigineuse! Petit à petit, en se reconnectant à elle-même et à ses aspirations, elle s'autorise à se ré-inventer. Aujourd'hui, elle accompagne les expatriés dans cette quête d'eux-mêmes, formidable opportunité d'un nouveau départ.
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