Lorsque je vivais aux Etats-Unis, je randonnais régulièrement avec un groupe de retraités. Parler avec eux d’épanouissement professionnel était mon sujet favori. Etant en transition professionnelle, je m’interrogeais sur ce qui avait été significatif dans ma première partie de carrière, ce que je ne voulais plus faire, et je souhaitais faire autrement. Je les invitais à travers les questions que je me posais, à faire le bilan de leur propre parcours. Avaient-ils aimé leur travail ? Avaient-ils accompli ce qu’ils avaient voulu ? De quoi avaient-ils le plus appris ? De quoi étaient-ils le plus fier ? Quelle personne étaient-ils devenus à travers leur expérience professionnelle ? Avaient-ils des regrets ?
Quelques années plus tôt et de l’autre côté du globe, en Australie, l’infirmière en soins palliatifs Bronnie Ware publiait « les 5 regrets des personnes en fin de vie ». Le regret numéro 1 qu’elle partageait dans ce livre résonnait avec ce que me confiaient mes amis retraités : « ne pas avoir eu le courage de vivre sa vie en accord avec soi-même plutôt qu’en fonction des attentes des autres »
Et je rajouterai : « les attentes que l’on pense que les autres placent en nous»
Mes amis retraités ne le formulaient pas en ces termes mais j’entendais « J’aurais aimé faire cette formation de manager qu’on me proposait mais ma femme n’aurait pas voulu que je m’absente pendant plusieurs mois.». Ou encore « J’ai pensé plusieurs fois me lancer à mon compte, mais avec une famille à charge, c’est trop risqué ». Sous-entendu : ce n’est pas moi qui ai décidé, ce sont les autres ou les contraintes de la vie qui ont décidé pour moi.
Je ne sais pas si eux l’étaient. J’avais trop de respect et de tendresse pour eux pour les confronter directement mais j’en tirais une leçon pour moi. Est-ce que moi aussi je me réfugiais derrière des excuses par peur du changement ?
Est-ce que moi aussi je n’avais pas fait des choix professionnels en fonction des autres ? Accepté telle promotion au retour de congé maternité pour briller aux yeux de ma famille. Consenti à telle mission pour ne pas être mal vue par mes collègues. Changé de service pour fuir tel manager. Si j’étais complètement honnête, je n’avais pas beaucoup choisi pour moi pendant ces 15 dernières années. J’avais plutôt agi pour les autres ou en réaction par rapport à eux. Il n’était peut-être pas trop tard pour reprendre les rênes !
Envie de faire le point pour envisager une vie professionnelle pleine de sens et sans regrets ? Parlons-nous !
Juliette Potin a vécu plusieurs années à l'étranger, en Italie, Turquie et plus récemment aux Etats-Unis où elle se retrouve à la maison après 15 ans de postes à responsabilité dans l'industrie. L'expérience de ne plus pouvoir se définir par son statut social est déstabilisante, celle d'avoir du temps devant soi : vertigineuse! Petit à petit, en se reconnectant à elle-même et à ses aspirations, elle s'autorise à se ré-inventer. Aujourd'hui, elle accompagne les expatriés dans cette quête d'eux-mêmes, formidable opportunité d'un nouveau départ.
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