J’ai accroché la voiture ce week-end…
Dans un parking sous-terrain, en manœuvrant, j’ai frotté la portière arrière contre un poteau. J’étais hyper vexée mais je craignais surtout la réaction de mon mari. Il allait être furax, il allait m’en vouloir, peut-être me faire la tête. Je n’avais pas du tout envie de gâcher ma journée et notre complicité à cause de quelques rayures…
Sur le trajet du retour, tout en me repassant le film de l’accrochage contre ce maudit poteau (ce qui me faisait encore plus culpabiliser et n’effaçait pas les rayures !), j’ai réfléchi aux différentes options qui se présentaient à moi.
Ne rien dire en attendant que mon mari remarque de lui-même? (ce qui n’allait pas prendre longtemps !)
Atténuer ma responsabilité, en expliquant que la place était très étroite ?
Feindre de ne pas avoir remarqué ?
Aucune de ces options ne me faisait me sentir mieux…
Et puis j’ai décidé que ces rayures n’allaient pas assombrir cette belle journée ensoleillée. Finalement, je n’étais pas responsable de la réaction de mon mari, ni des émotions qu’il allait traverser. Je n’étais responsable que de mon propre ressenti. Je ne voulais pas de sa colère, je souhaitais conserver mon sentiment de bien-être à déambuler en ville sous le soleil cet après-midi-là et ma joie à la vue des mines réjouies de ma fille et ses amies dans les différents magasins visités. Quelle que soit la réaction de mon mari, je pouvais le laisser la vivre sans que moi, j’en sois affectée.
Et c’est ce que j’ai fait. Tout en restant dans cette émotion positive de bien-être, j’ai raconté à mon mari que j’avais accroché la voiture et que je ne voulais pas que cela nous gâche la journée. A ma grande surprise, ça a marché ! Je ne sais pas si c’est parce que je n’ai pas prêté attention à sa réaction autant que je l’aurai fait d’habitude ou si c’est ma manière de le lui dire qui fermait la porte à toute tentative de culpabilisation mais il est juste allé voir les dégâts et on a ensuite passé une très bonne soirée !
Ce maudit poteau m’a finalement appris une belle leçon: je ne suis pas responsable des émotions des autres. Les craindre et les anticiper ne font que me sentir mal et augmentent même la probabilité que les choses se passent mal. Laisser l’autre vivre ses émotions sans y prendre part permet de rester aligné avec ce que l’on choisit soi-même de ressentir et ouvre même la possibilité à l’autre de choisir une meilleure émotion.
Et vous, vous laissez- vous aussi affecter par les émotions des autres ?
PS : j’anime régulièrement des ateliers à Lyon ou en ligne pour apprendre à mieux gérer ses émotions. Rejoignez-nous !
Juliette Potin a vécu plusieurs années à l'étranger, en Italie, Turquie et plus récemment aux Etats-Unis où elle se retrouve à la maison après 15 ans de postes à responsabilité dans l'industrie. L'expérience de ne plus pouvoir se définir par son statut social est déstabilisante, celle d'avoir du temps devant soi : vertigineuse! Petit à petit, en se reconnectant à elle-même et à ses aspirations, elle s'autorise à se ré-inventer. Aujourd'hui, elle accompagne les expatriés dans cette quête d'eux-mêmes, formidable opportunité d'un nouveau départ.
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