J’ai longtemps cru que le fait de ne pas avoir d’avis était un signe de mollesse intellectuelle. Quand on me demandait mon avis sur l’actualité, je séchais. Pour ne pas perdre la face, je pouvais répéter un truc intelligent entendu à la radio, sans grande conviction. Il suffisait d’ailleurs que la personne en face m’oppose des arguments censés pour que je me range assez facilement à sa vision des choses. J’en éprouvais un sentiment de malaise, me sentant fade et sans intérêt.
Et puis je suis partie vivre aux Etats-Unis et je me suis passionnée pour les élections américaines. J’ai voulu comprendre comment ça marchait et pourquoi mes voisins, des gens extra, votaient pour Trump. Moi qui jusque-là ne m’étais jamais intéressée à la politique,je me surprenais à expliquer, à argumenter. C’est à ce moment-là que je me suis rendue compte que mon manque d’avis régulier n’était pas lié un manque d’intelligence ou un manque d’effort mais simplement parce que le sujet ne m’intéressait pas.
Et puis j’ai trouvé d’autres sujets qui m’intéressaient. Le développement personnel, l’entreprenariat social, le web marketing. En plus des sujets qui m’intéressaient depuis toujours comme l’interculturel, la parentalité, l’épigénétique. J’étais jusqu’à présent tellement focalisée sur les sujets sur lesquels je n’avais pas d’avis que j’oubliais qu’il y en avait plein d’autres beaucoup plus enthousiasmants pour moi.
Si vous aussi vous trouvez que vous manquez d’avis, interrogez-vous sur ces sujets sur lesquels vous manquez de répondant. Est-ce vraiment ceux qui vous intéressent ? Devez-vous vraiment avoir un avis là-dessus ?
Il y a un autre avantage à ne pas avoir d’avis. Cela nous fait sortir du fonctionnement binaire : pour / contre. Bien / mal. Ne pas avoir d’avis, c’est sortir d’une forme de jugement. C’est d’ailleurs une des composantes de l’intelligence interculturelle : ne pas interpréter trop vite un comportement qui nous parait inadéquat, suspendre son jugement le temps d’avoir tous les éléments du contexte.
C’est un grand soulagement pour moi de réaliser que je n’ai pas à avoir un avis. Que je peux continuer à poser des questions pour comprendre le point de vue de l’autre sans nécessairement prendre partie. Dans le cas où je penche pour un avis, je peux aussi en changer. Je n’ai pas à camper sur mes positions ni à prendre le contrepied de ce que l’autre me propose. Seul compte pour moi l’intelligence de la situation, la relation, l’objectif que je me fixe.
Et vous ? Un avis ?
PS : Sortir des schémas et des avis tranchés, pour retrouver sa propre voie, ses propres envies, son propre message, c’est le travail que vous pouvez faire en autonomie dans mon programme en ligne « Trouver ma voie ». Plus d’infos ici
Je suis Juliette Potin, coach professionnelle depuis 2018. J'ai vécu plusieurs années à l'étranger,notamment aux Etats-Unis où je me retrouve à la maison après 15 ans de postes à responsabilité dans l'industrie. L'expérience de ne plus pouvoir me définir par mon statut social est déstabilisante, celle d'avoir du temps devant moi : vertigineuse! Petit à petit, en me reconnectant à moi-même et à mes aspirations, je me suis autorisée à me ré-inventer. Aujourd'hui de retour en France, j'accompagne les personnes qui ont un temps mis leur carrière entre parenthèses, à reprendre confiance, révéler leurs talents et suivre leurs élans pour (re)trouver une activité pro alignée avec qui elles sont.
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