Lorsque je vivais aux Etats-Unis, je randonnais toutes les semaines avec des retraités dans la chaîne des Appalaches. Je leur demandais quel bilan ils faisaient de cette page professionnelle maintenant tournée et j’étais frappée des regrets que certains formulaient. « J’aurai dû prendre plus de risques… ; quitter ce job que je n’aimais pas… ; plus profiter de mes enfants… ; oser me mettre à mon compte… ; suivre cette formation qui m’attirait… »
Ces témoignages m’ont poussée à me demander si j’avais vécu jusqu’à présent la vie professionnelle que je souhaitais.
Ma première réponse était que oui bien sûr, j’étais contente de ce que j’avais fait. J’avais énormément appris, relevé des challenges, rencontré des gens formidables. Mais la question revenait : Est-ce que c’était ce que je souhaitais ?
C’était vertigineux comme question. Je ne m’étais jamais demandé ce que je voulais faire. Je n’avais jamais fait de plan de carrière. J’avais plutôt saisi des opportunités. A bien y regarder, ces choix avaient plus été dictés par l’égo ou la raison que par le cœur. Des études d’ingénieur parce que j’étais bonne élève, des premiers jobs très prenants et des promotions rapides que je ne pouvais pas refuser. Trois enfants plus tard, des choix plus raisonnés et la croyance qu’on ne peut pas avoir à la fois un boulot passionnant, bien payé et du temps pour sa famille.
Est-ce que je pouvais souhaiter quelque chose de différent pour la suite ? La retraite était encore loin, je n’avais pas fait la moitié de ma vie professionnelle.
Est-ce que j’allais continuer à m’arranger avec les opportunités, à faire en sorte d’y trouver mon compte ?
Est-ce que c’était ça que je souhaitais ?
Si ma vie devait s’arrêter demain, est-ce que j’aurai des regrets ? Et si je changeais quelque chose, ce serait quoi ?
Cette prise de conscience a changé le cours de ma vie et a initié ma reconversion professionnelle. Elle a surtout modifié ma vision de la vie. Il ne s’agit plus pour moi de m’accommoder de ce que la vie m’envoie mais de formuler et d’aller chercher ce que je souhaite. Il ne s’agit plus de faire de mon mieux pour satisfaire tout le monde mais de m’efforcer de tracer ma propre route, la plus authentique possible, quitte à surprendre les personnes autour de moi.
C’est ma ligne de conduite pour les 25 prochaines années, pour être fière de mon parcours. Et pour peut-être, aussi, à mon tour, susciter des prises de consciences.
Et vous, qu’est-ce que vous souhaitez vraiment ?
PS : Vous poser les bonnes questions pour que vous avanciez, c’est mon métier. J’accompagne les expats et ex-expats dans cette formidable période de remise en question. Prenez RDV avec moi pour une séance gratuite d’exploration.
Juliette Potin a vécu plusieurs années à l'étranger, en Italie, Turquie et plus récemment aux Etats-Unis où elle se retrouve à la maison après 15 ans de postes à responsabilité dans l'industrie. L'expérience de ne plus pouvoir se définir par son statut social est déstabilisante, celle d'avoir du temps devant soi : vertigineuse! Petit à petit, en se reconnectant à elle-même et à ses aspirations, elle s'autorise à se ré-inventer. Aujourd'hui, elle accompagne les expatriés dans cette quête d'eux-mêmes, formidable opportunité d'un nouveau départ.
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