Lorsque je me lance dans un nouveau challenge, j’ai tendance à me focaliser sur mes points faibles, toutes les raisons pour lesquelles je risque de ne pas y arriver. « Je ne suis pas assez ceci » ou « trop cela ». Je minimise complètement mes points forts. « Ca c’est normal », me dis-je, « c’est rien », « tout le monde peut le faire ».
Du coup, soit j’abandonne très vite, soit je m’épuise, parce que la barre est trop haute entre mon niveau de départ (celui de mes points faibles) et celui auquel j’aspire.
Il est beaucoup plus malin de se focaliser sur ses points forts et de continuer à les faire grandir. C’est ce que nous apprend le lugeur Rubén Gonzalez.
Rubén Gonzalez est né en Argentine en 1962 puis a émigré avec sa famille aux Etats-Unis. Enfant, il regarde les Jeux Olympiques et rêve d’y participer. Pour autant, il n’a pas vraiment la carrure d’un athlète et est toujours le dernier à être choisi quand il s’agit de faire des équipes en cours de sport… Mais il est fasciné par les compétiteurs et par la réussite et il commence à lire de nombreux livres d’histoires à succès. A 21 ans, alors qu’il regarde à la télévision les JO de Sarajevo, il est inspiré par le patineur américain Scott Hamilton, qui malgré sa petite taille (1m63, à cause d’une maladie infantile) décroche la médaille d’or grâce à ses capacités athlétiques exceptionnelles. C’est alors que Rubén décide qu’il participera lui aussi aux prochains jeux olympiques. Il ne lui reste plus qu’à trouver un sport dans lequel s’engager !
Rubén sait qu’il ne sert à rien de se focaliser sur ses points faibles. Dans la plupart des sports, les athlètes démarrent jeunes et développent leurs qualités physiques et techniques. Rubén doit s’appuyer sur ses points forts. Et son point fort à lui, c’est la persévérance, c’est de ne jamais lâcher. On le surnomme « le bulldog ». Il lui faut une épreuve où il y a le plus fort taux d’abandon, le plus fort taux d’accidents et de casse. Rubén est lucide : après avoir épluché l’ensemble des sports en compétition, il ne peut concourir dans aucun des sports d’été. Quant aux jeux d’hiver, il n’a jamais skié ! Il choisit la luge.
Les 2 premières années, Rubén se crashe 4 fois sur 5. Il est mort de peur à chaque fois qu’il s’élance sur la piste. En 25 ans de carrière, il se cassera le pied deux fois, le genou, le coude, la main, le pouce et plusieurs côtes… Mais malgré cela, il persévère car c’est ce qu’il fait de mieux. Il s’accroche à son rêve qui est de défiler lors de la cérémonie d’ouverture des prochains jeux.
Et son rêve se réalisera 4 fois ! En 1988, 4 ans après avoir démarré, il se qualifie pour les JO de Calgary, dans l’équipe d’Argentine. Il participe ensuite aux JO d’Albertville en 1992, Salt Lake City en 2002 et Vancouver en 2010, à 47 ans ! Il devient ainsi le seul athlète ayant participé à 4 Jeux Olympiques sur 4 décennies différentes!
L’histoire de Rubén m’inspire. Elle me rappelle qu’il ne sert à rien de me comparer par rapport à tout ce que les autres font beaucoup mieux que moi. Que la route la plus passionnante consiste à découvrir mes points forts et à les développer pour réaliser mes rêves.
Et vous ? Que vous inspire cette histoire ?
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Je suis Juliette Potin, coach professionnelle depuis 2018. J'ai vécu plusieurs années à l'étranger,notamment aux Etats-Unis où je me retrouve à la maison après 15 ans de postes à responsabilité dans l'industrie. L'expérience de ne plus pouvoir me définir par mon statut social est déstabilisante, celle d'avoir du temps devant moi : vertigineuse! Petit à petit, en me reconnectant à moi-même et à mes aspirations, je me suis autorisée à me ré-inventer. Aujourd'hui de retour en France, j'accompagne les personnes qui ont un temps mis leur carrière entre parenthèses, à reprendre confiance, révéler leurs talents et suivre leurs élans pour (re)trouver une activité pro alignée avec qui elles sont.
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