Si vous êtes hypersensible comme moi, le yoyo émotionnel, vous connaissez. Du coup, ce qui est pratique, c’est d’avoir une émotion par défaut, une émotion fourre-tout. Comme ça, on évite de passer par toutes les couleurs de l’arc en ciel. Quelle que soit la situation, quoique l’on vive, on en revient toujours plus ou moins à cette émotion-là. Pour certains ce sera la colère, un agacement perpétuel contre les autres ou eux-mêmes. Pour d’autres ce sera la peur tapie dans un coin, jamais loin, prête à les mettre en garde. Et pour d’autres encore, ce sera la tristesse, une sorte de mélancolie en toile de fond qui les envahit régulièrement.
Ce que vous éprouvez face à une situation stressante ne dure en réalité que quelques secondes. Ce que vous continuez à éprouver après, vous le créez avec vos pensées, vous l’entretenez avec le film que vous vous faîtes dans votre tête. Vous voyez tout à coup toutes les raisons d’en vouloir à la terre entière et entretenez de la colère. Ou alors vous vous maintenez dans la peur en vous inquiétant des conséquences. Ou encore vous vous focalisez sur tout ce que vous perdez dans cette affaire et vous vous laissez submerger par la tristesse.
Cette émotion par défaut n’est pas vraiment confortable mais elle est connue. C’est comme la petite musique dans l’ascenseur. Cette musique qu’on n’a pas vraiment choisie, qui n’a pas vraiment d’intérêt mais qui ressemble à n’importe quelle musique d’ascenseur, et nous donne donc l’impression d’être dans un endroit familier.
Sauf qu’en fait, on ne maîtrise rien du tout ! On laisse la barre à notre émotion fourre-tout. C’est elle qui nous mène en bateau. Avec le temps, on n’a même plus besoin d’intervenir, elle passe toute seule la petite musique d’ascenseur, elle enchaîne toute seule les pensées qui entretiennent l’émotion.
Mon émotion par défaut à moi c’est la tristesse. Pour être précise, c’est un sentiment de découragement. Un sentiment d’être bloquée, de ne pas y arriver, avec de la déception et de la tristesse par rapport à moi-même. Je le sais parce que je la repère maintenant très rapidement. Et cette prise de conscience me permet de ne pas y rester. D’arrêter le cycle des pensées en automatique.
Autant je sais que les émotions spontanées peuvent être de moteurs puissants, que la colère me permet de poser des limites, que la peur m’encourage à mieux me préparer. Autant je sais que mon émotion fourre-tout ne me sert à rien. Alors je ne l’entretiens plus. Comme la petite musique de l’ascenseur. J’écoute ma propre playlist, ou je prends les escaliers…
PS : Apprendre à jouer une musique de fond différente pour sortir de ses fonctionnements automatiques, ça fait partie du programme d’accompagnement « Trouver ma voie ». Si ça vous intéresse, prenons RDV !
Juliette Potin a vécu plusieurs années à l'étranger, en Italie, Turquie et plus récemment aux Etats-Unis où elle se retrouve à la maison après 15 ans de postes à responsabilité dans l'industrie. L'expérience de ne plus pouvoir se définir par son statut social est déstabilisante, celle d'avoir du temps devant soi : vertigineuse! Petit à petit, en se reconnectant à elle-même et à ses aspirations, elle s'autorise à se ré-inventer. Aujourd'hui, elle accompagne les expatriés dans cette quête d'eux-mêmes, formidable opportunité d'un nouveau départ.
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